jeudi 29 janvier 2015

LE DIALOGUE EST INCONTOURNABLE AVANT LES ELECTIONS



Le temps donne raison au Président Elu Etienne Tshisekedi qui pense que tout pourra se regler par le dialogue.

Les observateurs nationaux avertis de même que les partenaires extérieurs sont convaincus des vertus du dialogue face à cette crise qui couve et ne dit pas encore son mot. Ils ont mis en marche la «diplomatie secrète» pour anticiper sur l’éventuelle impasse politique. La balle est désormais dans le camp de J. Kabila et E. Tshisekedi, deux personnalités majeures dont la rencontre ferait sauter le goulot d’étranglement.

La période postélectorale est difficile à gérer. Le contraire aurait surpris dans un contexte politique marqué par des contentieux électoraux et la non reconnaissance des résultats de dernières élections. S’il est vrai que la machine politique poursuit son chemin, le parcours est encore parsemé d’embûches. En témoigne cette situation tendue entre le président Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi, leader de l’UDPS Si le premier se conforte dans sa position après la proclamation des résultats par la CENI, confirmés par la Cour suprême de justice, le second rejette ces résultats et se considère comme président de la République.

La nécessité d’un dialogue

Il y a des signes qui ne trompent pas. Aucune initiative exclusive n’apporterait une nouvelle sève en République démocratique du Congo. Seule une démarche inclusive ouvrirait une nouvelle ère d’opportunités porteuses d’espoir. Qu’on le veuille ou pas, la crise politique est là. Il serait dangereux et irresponsable de faire preuve de surdité et cécité politiques pour balayer d’un revers de la main cette évidence. Il ne faut donc pas se voiler la face.

Certes, les élections se conjuguent déjà au passé. Les résultats sont ce qu’ils sont après que toutes les parties, y compris la CENI et les partenaires extérieurs, ont reconnu qu’elles ont été entachées de graves irrégularités. A partir de ce constat, la classe politique est divisée, et le débat tourne autour de la légalité et de la légitimité. Mais entre-temps, le processus politique évolue avec la mise en place de nouvelles institutions nationales sans pour autant arrêter les contestations. Ce qui n'a pas favorisé nullement un climat de paix.

La crise politique actuelle dépend de l’attitude du président de la République Joseph Kabila Kabange et d’Etienne Tshisekedi, son désormais adversaire politique. Il est vrai qu’en pareille situation, le rapprochement de deux hommes pose de réels problèmes. Cela au vu de leurs positions diamétralement opposées. Joseph Kabila se fait fort de sa légalité, Etienne Tshisekedi demeure dans sa logique de «libération».

Et pourtant, des voix s’élèvent en faveur d’un terrain d’entente dans l’immédiat entre les deux protagonistes. Ce sont des «réalités politiques vivantes» qui incarnent la «vie politique nationale». D’où, rien ne saurait se faire sans eux. a loi électorale ayant été nettoyée de toutes « les scories », le cap est désormais mis vers le cycle électoral qui doit se boucler inévitablement en 2016 par la présidentielle. Désormais, acteurs nationaux et partenaires extérieurs, sont tous d’accord sur un fait, à savoir la nécessité d’un dialogue politique pour déblayer le terrain. Conformément au principe formulé dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba, ces nouvelles assises, contrairement aux concertations nationales, vont servir à aplanir toutes les divergences entre parties au processus électoral de manière à permettre l’organisation des élections dans un climat d’apaisement. 

La rédaction.