samedi 10 janvier 2015

LA RDC N'EST PAS PRET POUR LE DECOUPAGE TERRITORIAL A LA KABILA

La décentralisation territoriale, malgré qu’elle demeure une nécessité impérieuse pour ce pays-continent (2 345 410 km²) il y a actuellement des priorités qui devaient être à l’ordre du jour. En effet, même si le pays tirera quelques bénéfices de cette décentralisation comme le rapprochement des administré plus près de leurs autorités, parler de cela en ce moment est un arbre qui cache la forêt. Elle laisse dans l’ombre les autres secteurs de la République, forts nombreux, qui sont eux aussi prioritaires.

La constitution actuelle de la RDC pose le principe d’une large décentralisation. Cependant, le débat suscité par l’interprétation de l’article 175, en ce qui concerne la retenue à la source par les provinces des 40 pour cent des recettes à caractère national relance la cacophonie toujours vive dans ce pays quant à la perception de la décentralisation, à sa portée exacte (théorique et pratique) et à son incidence sur le développement des entités locales.


Le découpage territorial que Joseph Kabila envisage de mettre en place en ce moment ci créera plus des déchirements que d'unité tant souhaité, ceci va envenimer la situation au niveau national malgré que cela ait été accepté par les congolais au Referendum du 18 Décembre 2005.

La Constitution en son article 2 avait prévu un découpage territorial (Ville de Kinshasa et 25 provinces dotées de la personnalité juridique) qui devait être effectif 36 mois après l'installation des institutions prévues par la Constitution. Mais suite à la mauvaise gestion du pays, aucune infrastructure viable capable d'accueillir les nouvelles entités n'a été créée sur presque l'ensemble du territoire national, c'est curieusement suspect de voir qu'a l'échéance de son deuxième mandat un empressement à mettre en pratique ce découpage qui porte des germes de division et qui est un alibi pour jouer les prolongations d'autant plus cette opération peut prendre plus de 2 ans si elle est faite dans des conditions favorables.

En effet, l’article 2 de la Constitution dispose que la République démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique: «Bas-Uélé, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasai, Kasaï Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.»


Au regard de cette disposition, la RDC actuel devrait donner naissance à quinze nouvelles provinces.

Il sera difficile à l’heure actuelle de parler d’un quelconque découpage  des provinces a causes de plusieurs facteurs qui ne permettent pas pareil opération;
-  Facteurs économico financiers (Financement de la Décentralisation) 
-  Facteurs socio politiques (Salaires des nouveaux fonctionnaires pléthoriques) 
-  Facteurs logistiques (Absence d’infrastructures)

 Ainsi donc par manque d'infrastructures pouvant accueillir ces entités provinciales nouvellement créées ( la ville, la commune, le secteur, et la chefferie) et compte tenu des sensibilités sociales et politiques, il est logique de ne peut tomber dans le piège de la division, car autant on peut découper, autant on peut regrouper les congolais. 

Si les congolais ont voté "OUI" au Referendum de 2005, c'est parce que la Constitution donnait des aspects fédéraux ce qui a captivé ceux-ci, car tout le monde pensait à la rétrocession de 40% qui devraient rester de droit à chaque province.

Nous pensons que c’est toujours dans la logique du glissement car faute de se maintenir au  pouvoir en modifiant la Constitution, l’actuel régime, cherche par des manœuvres dilatoires à se maintenir au pouvoir par la force au-delà du calendrier légal, ce qui va réveiller les vieux démons de la division endormis et susciter des tensions pouvant pousser le pays vers la balkanisation.
Les congolais sont assez murs et doivent ouvrir l’œil pour barrer la route à toutes velléités tendant à pérenniser un pouvoir impopulaire décadent incapable du bien-être de tous.  

FVM 





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