La décentralisation
territoriale, malgré qu’elle demeure une
nécessité impérieuse pour ce pays-continent (2 345 410 km²) il y a actuellement
des priorités qui devaient être à l’ordre du jour. En effet,
même si le pays tirera quelques bénéfices de cette décentralisation comme le
rapprochement des administré plus près de leurs autorités, parler de cela en ce
moment est un arbre qui cache
la forêt. Elle laisse dans l’ombre les autres secteurs de la République, forts
nombreux, qui sont eux aussi prioritaires.
La constitution
actuelle de la RDC pose le principe d’une large décentralisation. Cependant, le
débat suscité par l’interprétation de l’article 175, en ce qui concerne la
retenue à la source par les provinces des 40 pour cent des recettes à caractère
national relance la cacophonie toujours vive dans ce pays quant à la perception
de la décentralisation, à sa portée exacte (théorique et pratique) et à son
incidence sur le développement des entités locales.
Le découpage
territorial que Joseph Kabila envisage de mettre en place en ce moment ci créera
plus des déchirements que d'unité tant souhaité, ceci va envenimer la situation
au niveau national malgré que cela ait été accepté par les congolais au
Referendum du 18 Décembre 2005.
La
Constitution en son article 2 avait prévu un découpage territorial (Ville de
Kinshasa et 25 provinces dotées de la personnalité juridique) qui devait être
effectif 36 mois après l'installation des institutions prévues par la
Constitution. Mais suite à la mauvaise gestion du pays, aucune infrastructure
viable capable d'accueillir les nouvelles entités n'a été créée sur presque
l'ensemble du territoire national, c'est curieusement suspect de voir qu'a l'échéance
de son deuxième mandat un empressement à mettre en pratique ce découpage qui
porte des germes de division et qui est un alibi pour jouer les prolongations
d'autant plus cette opération peut prendre plus de 2 ans si elle est faite dans
des conditions favorables.
En effet,
l’article 2 de la Constitution dispose que la République démocratique du Congo
est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la
personnalité juridique: «Bas-Uélé, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga,
Haut-Uele, Ituri, Kasai, Kasaï Oriental, Kongo central, Kwango, Kwilu, Lomami,
Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi,
Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.»
Au regard de cette disposition, la RDC actuel
devrait donner naissance à quinze nouvelles provinces.
Il sera difficile à l’heure actuelle de parler d’un
quelconque découpage des provinces a causes de plusieurs facteurs qui ne
permettent pas pareil opération;
- Facteurs économico financiers (Financement de la Décentralisation)
- Facteurs socio politiques (Salaires des nouveaux fonctionnaires
pléthoriques)
- Facteurs logistiques (Absence d’infrastructures)
Ainsi donc par manque d'infrastructures pouvant accueillir
ces entités provinciales nouvellement créées ( la ville, la commune, le secteur, et la chefferie) et compte tenu des sensibilités sociales et politiques,
il est logique de ne peut tomber dans le piège de la division, car autant on
peut découper, autant on peut regrouper les congolais.
Si les congolais ont voté "OUI" au Referendum de
2005, c'est parce que la Constitution donnait des aspects fédéraux ce qui a
captivé ceux-ci, car tout le monde pensait à la rétrocession de 40% qui
devraient rester de droit à chaque province.
Nous pensons que c’est toujours dans la logique du glissement
car faute de se maintenir au pouvoir en
modifiant la Constitution, l’actuel régime, cherche par des manœuvres dilatoires
à se maintenir au pouvoir par la force au-delà du calendrier légal, ce qui va réveiller
les vieux démons de la division endormis et susciter des tensions pouvant
pousser le pays vers la balkanisation.
Les congolais sont assez murs et doivent ouvrir l’œil pour
barrer la route à toutes velléités tendant à pérenniser un pouvoir impopulaire décadent
incapable du bien-être de tous.
FVM
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